Les Khmers rouges et l’utopie marxiste de Pol Pot au Cambodge

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En avril 1975, les Khmers rouges se sont emparés du pouvoir au Cambodge. Pol Pot voulait faire table rase du passé et instaurer un ordre nouveau. Paranoïaque, son régime a multiplié les purges et a instauré un climat de terreur. L’historienne Phi-Van Nguyen nous parle de cette société nouvelle et de ses dérives.

Pendant les années 1960, le roi Norodom Sihanouk fait en sorte que le Cambodge demeure neutre envers la guerre du Vietnam qui fait alors rage. En réalité, il penche vers les communistes et autorise un passage à des troupes nord-vietnamiennes au pays. Irritée par cette collaboration, une junte militaire prend le pouvoir en 1970. « Quelques semaines après la prise du pouvoir du général Lon Nol, […] des soldats sud-vietnamiens et américains envahissent le Cambodge pour s’attaquer à la piste Ho Chi Minh », précise Phi-Van Nguyen.

Les Khmers rouges tirent profit de l’instabilité politique et l’insécurité dans les campagnes. Après une guerre civile de cinq ans, ils s’emparent du pouvoir en 1975. En 48 heures, ils vident toutes les villes du pays de leur population pour les relocaliser dans les campagnes. De plus, ils abolissent la religion et la monnaie, et les assassinats ainsi que les tortures se multiplient.

« Ces Khmers rouges préconisent en fait une vision complètement utopique de la révolution. Ce n’est pas juste une révolution prolétarienne, c’est l’idée de revenir à un passé glorieux, […] du temps de l’empire khmer. »

— Une citation de 
Phi-Van Nguyen, historienne

Les Khmers rouges considèrent comme suspecte toute forme d’urbanisation, d’occidentalisation et de modernité industrielle et technologique : « [Il y a] une peur permanente qu’il existe des ennemis extérieurs, […] qui est permise et rendue possible par des ennemis de l’intérieur », affirme la spécialiste de l’Asie du Sud-Est. « Même tous les Khmers qui connaissent des langues étrangères, qui ont fait des études avancées, ou même qui portent des lunettes, sont considérés comme potentiellement des complices, des agents de l’extérieur. »

En 1979, les Vietnamiens renversent les Khmers rouges. Phi-Van Nguyen raconte ce que les soldats du pays voisin ont découvert sur place. Elle explique également comment le régime a toujours nié le génocide et révèle quel pourcentage de la population cambodgienne les Khmers rouges ont décimé.

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