Le 15 octobre, le Cambodge a commémoré le 10ème anniversaire de la mort du roi Norodom Sihanouk à travers divers événements officiels destinés à glorifier la mémoire d’un souverain déterminé à faire du pays un État indépendant et dynamique.
Des cérémonies d’hommage officielles
Samedi, des hauts fonctionnaires lui ont rendu hommage au Mémorial Norodom Sihanouk, où se dresse sa statue.
Une cérémonie a également eu lieu le même jour au stupa du roi défunt, dans l’enceinte du Palais royal, en présence de son fils, le roi Norodom Sihamoni, et de la reine Norodom Monineath Sihanouk, son épouse. Le Premier ministre Hun Sen, le président du Sénat Say Chhum et le président de l’Assemblée nationale Heng Samrin ont également pris part à la cérémonie.
Le Premier ministre s’est exprimé sur sa page Facebook à cette occasion :
Le 15 octobre 2022 est le 10ème anniversaire de la mort du roi père Norodom Sihanouk. Aujourd’hui, le peuple, les responsables gouvernementaux et les gouverneurs de province sont venus déposer une gerbe aux pieds de la statue du roi pour exprimer leur gratitude.
La vie de Norodom Sihanouk
Né le 31 octobre 1922, premier enfant du roi Norodom Suramarit, qui a régné de 1955 à 1960, et de la reine Sisowath Kossamak, le roi Sihanouk a accédé au trône en 1941 à l’âge de 18 ans.
Au début des années 1950, il entreprend d’obtenir l’indépendance du Cambodge vis-à-vis de la France. Il réussit à la proclamer le 9 novembre 1953, mettant ainsi fin à neuf décennies de contrôle français.
Deux ans plus tard, il abdique pour se lancer en politique, fondant en 1955 le parti Sangkum Reastr Niyum (Communauté socialiste du peuple). Au cours des années suivantes, il occupe le poste de premier ministre jusqu’en mars 1970, date à laquelle le général Lon Nol l’écarte du pouvoir.
Le défunt roi devient alors le chef officiel des forces khmères rouges qui mènent la guerre contre le régime de Lon Nol. Dans un discours radiodiffusé le 24 mars 1970, il lance un appel aux Cambodgiens, les incitant à soutenir les forces khmères rouges et les membres du Parti communiste du Kampuchéa pour lutter contre l’armée du gouvernement de Lon Nol. Les Khmers rouges prennent le contrôle du pays en avril 1975 et, en avril 1976, le prince Sihanouk démissionne de son poste de chef d’État. Il restera en résidence surveillée jusqu’à la défaite des Khmers rouges en janvier 1979, qui sera suivie de l’instauration de la République populaire du Kampuchéa dans le pays.
Le défunt roi, qui avait été évacué à Pékin par les Khmers rouges alors qu’ils fuyaient le pays, devient en 1982 chef de la Résistance nationale cambodgienne et chef d’État du régime démocratique de Kampuchéa à l’extérieur du pays. En 1981, il a également formé un mouvement de résistance, le Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (FUNCINPEC), pour s’opposer au gouvernement de Phnom Penh.
Après une longue période de négociations qui met finalement fin à la guerre civile, les accords de paix de Paris sont signés en France le 23 octobre 1991. Le roi rentre au Cambodge le mois suivant.
Le 24 septembre 1993, il promulgue la nouvelle Constitution du Cambodge rédigée par l’Assemblée constituante et est rétabli dans ses fonctions.
Il abdique une nouvelle fois en 2004 pour laisser son fils, le roi Norodom Sihamoni, accéder au trône. En mauvaise santé vers la fin des années 2010, il est hospitalisé à plusieurs reprises à Pékin où il décède.
Son décès est officiellement annoncé le 15 octobre 2012.
Le roi Norodom Sihanouk reste dans les mémoires comme un leader politique du XXe siècle qui a marqué l’histoire du Cambodge ainsi que de l’Asie du Sud-Est.
Meng Seavmeny
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