Le Cambodge rejette un rapport étranger sur le crime organisé

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Le ministère de l’Intérieur cambodgien a vivement condamné un rapport étranger publié par un groupe présenté comme sans crédibilité, l’accusant de déformer la réalité avec l’intention délibérée de nuire à la réputation du gouvernement royal. Intitulé « Policies and Patterns: State-Abetted Transnational Crime in Cambodia as a Global Security Threat », ce rapport est accusé par Phnom Penh d’exagération, de partialité et de visée politique.

Le rapport incriminé

Publié en mai 2025 par l’expert américain Jacob Sims et soutenu par Humanity Research Consultancy, le rapport de 72 pages défend une thèse alarmante : le Cambodge serait, selon lui, devenu l’épicentre mondial du crime organisé cybernétique, sous la bienveillance – voire l’implication directe – des plus hautes sphères du pouvoir.

Le document estime que jusqu’à 150 000 personnes travailleraient aujourd’hui dans des centres d’escroquerie en ligne au Cambodge, pour des revenus annuels allant de 12,5 à 19 milliards de dollars, soit jusqu’à 60 % du PIB formel du pays. Un chiffre qui dépasse de loin le secteur textile, traditionnel pilier de l’économie.

L’auteur y décrit un État capturé par un réseau de clientélisme, dominé par le Parti du peuple cambodgien qui utiliserait la cybercriminalité comme ressource politique, finissant de verrouiller le système par la répression des voix dissidentes.

Un rapport jugé infondé et motivé politiquement

Selon le porte-parole du ministère, les auteurs du rapport seraient affiliés à des groupes d’opposition extrémistes, et leur publication viserait à inciter à la haine contre les dirigeants cambodgiens. Le rapport aurait également été produit par un groupe ayant perdu son financement international en raison de son manque de transparence et de sa mauvaise gestion.

Ce document impliquerait à tort de hauts responsables gouvernementaux dans des affaires de trafic d’êtres humains, de cybercriminalité et de blanchiment d’argent, tout en présentant le Cambodge comme une menace pour la sécurité mondiale — une représentation qualifiée de « grossièrement exagérée » par les autorités.

La défense du gouvernement et les mesures en place

Le ministère rappelle que sous la direction du Premier ministre Hun Manet, des stratégies strictes ont été mises en place pour lutter contre les crimes transnationaux. Il cite notamment la création d’un groupe de travail spécial, l’ouverture de canaux de signalement via les réseaux sociaux officiels, et la mobilisation de fonctionnaires pour réprimer ces délits.

Si la lutte contre la criminalité ne peut, selon le ministère, être totalement efficace en raison de facteurs mondiaux comme les crises économiques ou climatiques, les autorités insistent sur la nécessité de coopération internationale et d’investissements en technologie.

Mise au point sur l’affaire Jinbei Casino

Le ministère réfute également une accusation spécifique du rapport, selon laquelle le haut responsable SAR Sokha aurait des intérêts dans le Jinbei Casino. Il affirme que ni lui ni sa famille ne détiennent d’actions ou de bénéfices dans cet établissement, officiellement enregistré et dirigé par le Prince Group Holding, sous la direction de Chen Zhi.

Appel à la confiance dans les institutions cambodgiennes

En conclusion, le ministère de l’Intérieur cambodgien rejette catégoriquement les informations du rapport et dénonce un nouvel épisode d’une série d’attaques orchestrées contre le gouvernement. Il appelle les opinions nationale et internationale à faire confiance aux autorités légitimes et à ignorer ces publications jugées fantaisistes et politiquement orientées.

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