
Après l’expulsion de 64 ressortissants sud-coréens impliqués dans des fraudes en ligne, la Corée du Sud envisage désormais des sanctions financières contre les groupes Prince et Huione, déjà visés par les États-Unis et le Royaume-Uni pour trafic d’êtres humains et blanchiment d’argent.
Vers des gels d’avoirs contre les conglomérats cambodgiens
Selon le Korea Times, le gouvernement sud-coréen pourrait geler les avoirs d’entreprises associées à ces réseaux criminels, dont Prince Group, dirigé par le Chinois Chen Zhi, et Huione Group. Les autorités financières coréennes examinent la possibilité de désigner ces entités comme « organisations restreintes », ce qui bloquerait leurs transactions, y compris en cryptomonnaies.
« Tous les ministères concernés ont mené des consultations pour définir la nature de ces organisations criminelles et la réponse appropriée », a déclaré un responsable coréen.
Cette annonce survient une semaine après la saisie record de 127 271 bitcoins par les autorités américaines et britanniques, d’une valeur estimée à 15 milliards de dollars, dans une opération visant directement le Prince Group.
Rapatriements et enquête sur la mort d’un étudiant
La tension a atteint un point critique après la découverte du corps d’un étudiant coréen de 22 ans, victime de torture dans un complexe d’escroquerie à Phnom Penh. Cet événement a déclenché une onde de choc en Corée, poussant le gouvernement à dépêcher une équipe interagences au Cambodge.
Parmi les 64 Sud-Coréens repartis en Corée, certains auraient été contraints de participer à ces arnaques, d’autres y auraient pris part volontairement. « La plupart doivent être considérés comme ayant commis des actes criminels », a déclaré Wi Sung-lac, conseiller à la sécurité nationale de Séoul.
Le Premier ministre cambodgien Hun Manet a réaffirmé la volonté de son pays de coopérer avec la Corée du Sud : « Nos deux pays continueront de renforcer leur collaboration pour prévenir et combattre les escroqueries en ligne », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
Phnom Penh défend son action
Selon l’Agence Kampuchea Presse en quatre mois, 92 sites suspects ont été démantelés, conduisant à 3 455 arrestations, dont 2 825 étrangers.
Le gouvernement cambodgien assure que ces opérations démontrent sa « détermination à éradiquer la cybercriminalité et la traite des êtres humains ».
La question de l’aide au développement au cœur du débat
Mais en Corée du Sud, le scandale a pris une tournure politique. La députée Jeon Hyun-heui a appelé à suspendre l’aide au développement (ODA) vers le Cambodge tant que la sécurité des ressortissants coréens n’est pas garantie.
« Si Phnom Penh continue de refuser de coopérer, le gouvernement devrait envisager d’arrêter l’aide », a-t-elle déclaré, citée parThe Star.
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