Le Cambodge a tenu sa première série de négociations commerciales avec les États-Unis à Washington, a annoncé jeudi son gouvernement, qui tente de négocier l’un des taux de droits de douane les plus élevés imposés par l’administration Trump.

Les États-Unis sont le premier marché d’exportation du Cambodge, et ce pays d’Asie du Sud-Est risque de subir des conséquences importantes pour son secteur crucial de la fabrication de textiles et de chaussures s’il ne parvient pas à négocier une réduction du taux de 49 %.

« Les deux parties ont échangé leurs points de vue de manière franche et constructive, dans un climat de compréhension mutuelle, sur les moyens de renforcer encore le commerce et les investissements bilatéraux », a déclaré le gouvernement cambodgien dans un communiqué, ajoutant qu’un deuxième cycle de négociations se tiendrait début juin.

Il n’a fait aucune mention des droits de douane et a indiqué que les discussions avaient eu lieu entre le vice-Premier ministre Sun Chanthol, le ministre du Commerce Cham Nimul et Sarah Ellerman, représentante adjointe des États-Unis pour le commerce en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique.

Le bureau du représentant américain au commerce n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires en dehors des heures de travail habituelles.

Le taux tarifaire de 49 % appliqué par le Cambodge est le plus élevé des pays d’Asie du Sud-Est concernés, qui comptent parmi les plus durement touchés.

Le mois dernier, Moody’s a revu à la baisse ses perspectives pour le Cambodge, passant de « stables » à « négatives », en raison des risques pesant sur ses perspectives de croissance compte tenu de l’incertitude liée aux droits de douane américains.

Le Cambodge affiche un important excédent commercial avec les États-Unis, ses exportations vers le marché américain représentant 37,9 % de ses expéditions totales en 2024, pour une valeur proche de 10 milliards de dollars, selon les données officielles.

Une grande partie de ces exportations concernait les vêtements et les chaussures, un secteur vital pour son économie de 49,8 milliards de dollars et une source d’emploi essentielle dans la fabrication de produits pour des marques telles qu’Adidas, H&M, Ralph Lauren et Lacoste.

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