Dans le monde entier, l’obésité est un véritable enjeu de santé. En 2022, 2,5 milliards d’adultes étaient en surpoids. Parmi eux, 890 millions étaient obèses, soit 43%, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé. « Cette proportion a augmenté par rapport à 1990, où elle était de 25% », est-il écrit sur son site. Comment expliquer cette évolution ? Les changements de régimes alimentaires où les aliments transformés sont de plus en plus consommés au détriment des produits frais et cuisinés mais aussi la sédentarité sont en cause. Et l’un des facteurs clé dans l’augmentation de la sédentarité est…la popularisation de l’Internet à haut débit. Dans une récente étude parue dans la revue Economics & Human Biology, des chercheurs font le lien entre l’accès à cette technologie et l’obésité.
Dans leurs recherches, les scientifiques de l’Université de Melbourne (Australie) et l’Université RMIT ont analysé les données de l’enquête sur la dynamique des ménages, des revenus et du travail en Australie (HILDA) sur la période 2006-2019.
Ils ont alors remarqué qu’une augmentation de 1% du taux d’adoption du réseau national à haut débit était associée à une augmentation de la prévalence de l’obésité (+6%). La raison : le temps d’activité physique diminuait au profit de celui passé sur Internet.
« Un comportement sédentaire malsain »
« L’accès à une connexion Internet à haut débit diminue la probabilité que les individus respectent la recommandation minimale d’activité physique proposée par l’OMS. Autrement dit, les individus deviennent plus inactifs et ont un comportement plus sédentaire », commente dans un communiqué de presse paru sur le site de l’Université de Monash le Dr Klaus Ackermann, du département d’économétrie et de statistiques commerciales de la Monash Business School et de SoDa Labs.
« Le comportement sédentaire est induit par le besoin de rester connecté en ligne pendant de longues heures, ce qui entraîne une baisse du taux métabolique et contribue à l’obésité. Ce problème est aggravé par la nécessité de consommer fréquemment des collations pendant l’utilisation de l’ordinateur, ce qui augmente l’apport quotidien de calories qui contribuent à l’obésité », poursuit-il.
« De plus, l’utilisation d’Internet facilite l’accès à divers biens et services, et réduit donc la nécessité d’effectuer des courses physiquement. La commodité des communications électroniques réduit encore davantage la nécessité de rencontrer sa famille et ses amis en personne, ce qui réduit encore davantage les possibilités potentielles de s’engager dans des activités physiques. Alors que l’Internet haut débit est devenu un service essentiel, cette étude démontre un lien étroit entre une dépendance accrue à Internet et un comportement sédentaire malsain. »
« Encourager la nécessité de faire ses courses physiquement »
Le chercheur invite donc les politiques à « promouvoir la sensibilisation aux implications négatives du comportement sédentaire ».
Et de conclure : « Une piste de suggestion pourrait être de sensibiliser les gens à l’augmentation potentielle du comportement sédentaire avec l’accès à Internet ; cela pourrait motiver les gens à faire des pauses entre les temps d’écran pour réduire le comportement sédentaire et à pratiquer une activité physique pour promouvoir un mode de vie plus sain. De telles campagnes de santé publique pourraient encourager la nécessité de faire ses courses physiquement, si possible, plutôt que d’accéder strictement aux biens et services en ligne. De plus, les campagnes de santé publique qui encouragent une activité physique courte mais vigoureuse qui répond aux exigences d’activité physique quotidienne pour une vie saine pourraient être utiles aux personnes ayant un style de vie actif et qui n’ont peut-être que peu de temps ».
Une maladie impliquée dans de nombreux cancers
Car les bienfaits de l’exercice physique sur la santé sont innombrables. Outre l’obésité, le sport permettrait de réduire les risques de maladies cardiovasculaires, d’Alzheimer ou encore de dépression.
Pour rappel, l’obésité (IMC égal ou supérieur à 30) peut en revanche favoriser la survenue de maladies cardiovasculaires, d’hypertension artérielle, de maladies hépatiques ou rénales et est bien souvent impliquée dans de nombreux cancers, notamment celui du sein, de l’utérus ou du foie.
{link} Ce post a été trouvé sur internet par notre rédaction voici la source Source