La Thaïlande ferme ses postes-frontières avec le Cambodge alors que le différend s’envenime

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L’armée thaïlandaise a fermé les points de passage frontaliers avec le Cambodge à la quasi-totalité des voyageurs, y compris les touristes et les commerçants, invoquant des préoccupations de sécurité alors que les tensions entre les deux voisins d’Asie du Sud-Est restent vives en raison d’un différend frontalier persistant.

La détérioration des relations a été provoquée par de brefs affrontements armés dans une zone frontalière, qui ont coûté la vie à un soldat cambodgien à la fin du mois dernier. Depuis, les deux gouvernements ont annoncé des mesures de rétorsion, dont la suspension récente par le Cambodge de toutes les importations de carburant et de gaz thaïlandais.

La Thaïlande va désormais interdire le passage de tous les véhicules, touristes et commerçants à tous les postes frontaliers terrestres dans les sept provinces frontalières avec le Cambodge, a indiqué l’armée dans un communiqué publié tard lundi, citant des raisons de sécurité.

Des exceptions sont prévues pour des raisons humanitaires, notamment pour les personnes ayant besoin de soins médicaux, les étudiants et d’autres situations urgentes, selon l’appréciation des unités de sécurité aux points de contrôle, précise le communiqué.

Les restrictions « correspondent à la situation actuelle en matière de sécurité, en particulier pour répondre au conflit dans les zones entre la Thaïlande et le Cambodge, qui continue de s’intensifier sur les plans politique, diplomatique et militaire », souligne le texte.

L’armée a ajouté que ces mesures permettraient également de renforcer la lutte contre les centres d’escroquerie illégaux au Cambodge, signalés lundi par la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra.

Paetongtarn a déclaré que la Thaïlande suspendrait les approvisionnements transfrontaliers en produits essentiels, y compris l’électricité, vers les zones où des activités illicites sont en cours.

La cheffe du gouvernement fait l’objet de critiques pour sa gestion du différend frontalier, notamment après la fuite d’un appel téléphonique entre elle et Hun Sen, l’ancien dirigeant cambodgien, dans lequel elle semblait dénigrer un haut commandant militaire thaïlandais.

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