La « Joconde du Cambodge » en majesté à Paris

, La « Joconde du Cambodge » en majesté à Paris

Le Grand Vishnou du Mebon occidental, chef-d’œuvre en bronze de l’art khmer, est exposé au musée Guimet après une série d’analyses de son état de conservation et une campagne de restauration.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir n°939, daté mai 2025.

Allongé sur l’océan de l’éternité. Ainsi, il y a des siècles, se laissait-il contempler par les fidèles : la tête doucement inclinée reposant sur l’un de ses quatre bras, un sourire ineffable aux lèvres, dans le temple qui lui était consacré au milieu du Baray, le plus grand réservoir d’eau d’Angkor, au Cambodge.

Le Grand Vishnou du Mebon occidental, exposé au musée Guimet à Paris après une campagne de restauration, devait approcher à l’époque de sa réalisation les 6 mètres de long. Des dimensions hors norme pour une façon rare de représenter cette divinité, couchée, et dont on pouvait faire le tour et admirer les trois dimensions (en ronde-bosse). Ce chef-d’œuvre en bronze de l’art khmer du 11e siècle rayonnait de sa puissance protectrice associée au cycle perpétuel de l’Univers au sein du panthéon hindou, aux côtés de Brahma le créateur et de Shiva le destructeur.

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Son buste et une quarantaine d’importants fragments avaient été découverts en 1936 lors de fouilles sur le site d’Angkor par Henri Marchal et Maurice Glaize, tous deux conservateurs et membres de l’École française d’Extrême-Orient (Efeo). Depuis 1950, le vestige du dieu couché sur son flanc était exposé tel un trésor par le Musée national du Cambodge, tandis que ses nombreux autres morceaux restaient à l’abri dans les réserves.

Il y a un an, en mai 2024, cette sculpture exceptionnelle aussi bien au regard de ses qualités techniques et esthétiques que de son importance spirituelle quittait l’écrin muséal pour rejoindre la France : « Le Grand Vishnou est une œuvre artistique majeure, complètement empreinte du divin, elle protégeait notre pays. Nous l’avons donc honoré par une cérémonie religieuse et des offrandes avant son départ« , raconte Chay Visoth, directeur du Musée national du Cambodge.

La statue que la présidente du musée Guimet à Paris, Yannick Lintz, n’hésite pas à comparer à La Joconde, embarquait en effet pour une longue […]

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