Elle est partie une semaine mais les souvenirs resteront gravés dans sa tête toute sa vie. Quelques jours après être rentrée d’une mission humanitaire pour l’UNICEF au Cambodge, Elodie Gossuin a raconté à Parents les détails de son action sur place. L’occasion pour l’ex-Miss France de “superviser les actions et partenariats mis en place et voir concrètement quels sont encore les besoins.” Cette mission au Cambodge avait aussi pour objectif de mettre en lumière les conséquences du changement climatique sur la vie des enfants sur place. Le Cambodge est, en effet, le 46e pays sur 163 où les enfants sont les plus exposés aux effets du changement climatique et à la dégradation de l’environnement. Cela impacte directement près de 1,9 million d’entre eux, plus d’un tiers des enfants du pays. Des chiffres qui illustrent à quel point la mission de l’UNICEF y est nécessaire.

Ambassadrice de l’UNICEF depuis près de 15 ans, Elodie Gossuin a visité différentes structures mises en place au Cambodge. Elle nous raconte : “J’ai été dans des écoles et des collèges où il y a des partenariats portés par l’UNICEF pour la solarisation des établissements parce qu’il y a des gros problèmes d’électricité. Cela permet, par exemple, de ventiler les salles de classe. L’année dernière, à cause des chaleurs, il y avait deux heures de classe en moins par jour parce que c’était insupportable.” Elle complète : “Il y a de gros problèmes d’accès à l’eau propre, il faut donc mettre en place des stations de traitement un peu partout pour les communautés et notamment dans les écoles, qui restent ouvertes, pour que les villageois puissent aller chercher de l’eau.” A Siem Reap, dans le nord du pays, elle a ainsi pu visiter une école “climato-résiliente”. Grâce à des infrastructures adaptées (panneaux solaires, installations WASH (eau, hygiène, assainissement) résistantes aux inondations), ces établissements assurent la continuité de l’apprentissage, même en cas d’événements climatiques extrêmes.

Elodie Gossuin a aussi œuvré pour la santé et la sécurité des jeunes, autour de la logistique de la vaccination mais aussi d’autres sujets spécifiques au Cambodge : “La première cause de mortalité chez les jeunes, ce sont les accidents de la route. Il y a aussi les noyades, avec les inondations, c’est catastrophique. Puis les violences. Il faut faire de la prévention sur tous ces sujets. J’ai rencontré des hauts fonctionnaires et des ministres, pour rappeler à quel point il est important que ces programmes fassent partie de l’Education Nationale. Et j’ai rencontré des moines pour qu’ils fassent aussi passer le message car quand le message vient d’eux, il est bien plus écouté.”

Lors de cette semaine de mission, sa première en Asie, Elodie Gossuin a pu constater l’effet positif des programmes de l’UNICEF. L’organisme porte notamment le programme “Pass Family” et donne 5 dollars par enfant par mois pour aller à l’école. Le programme s’arrête si l’enfant ne va plus à l’école. “Tout est dans un cercle vertueux. C’est fabuleux de voir que 94 % de voir que les enfants en âge de fréquenter l’école sont scolarisés. Les progrès sont hallucinants. La malnutrition sévère a baissé de 20 % en 5 ans grâce au travail coordonné de tout le monde. 76 % des enfants sont vaccinés désormais. 90 % des filles sont vaccinées contre le HPV.” Grâce à l’action de l’UNICEF, ce sont 700 villages qui ont été fournis en eau potable, ce qui permet une baisse importante de la mortalité et moins d’absentéisme scolaire. Elle a aussi embarqué sur un centre de santé flottant qui permet de garantir un accès aux soins pour les communautés isolées.

De cette semaine au Cambodge, Elodie Gossuin garde “une sacrée leçon de vie” et des belles rencontres. Elle se remémore la joie “d’accompagner des enfants jusqu’au centre de santé, les voir se faire vacciner et voir leurs parents qui sont tellement heureux.” Elle ajoute : “Avant-hier, j’étais chez le médecin pour le rappel du vaccin contre le HPV. Tu te dis qu’on ne se fait pas vacciner dans les mêmes conditions, qu’on ne doit pas se battre de la même manière, pour nous c’est un acquis. Et c’était si beau de voir les parents fous de joie que leurs enfants soient enfin protégés. C’est fort.”

Et, bien sûr, ses enfants ne sont jamais loin quand elle part en mission : “À chaque fois j’arrive à faire des visios avec eux, ils sont à la maison avec leur t-shirt de l’UNICEF pour montrer qu’ils nous soutiennent, ils m’envoient des messages pour me dire ‘tu nous manques, on est fiers de toi’, ça me réchauffe le cœur.” Et la maman inspire ses plus grands qui rêvent de partir en mission avec elle. Il faudra attendre un peu pour que cela arrive, mais en attendant Elodie Gossuin leur explique en détail ses missions et cela est utile : “Ils prennent conscience, ils voient l’état des écoles, ils sont d’autant plus fiers d’avoir un avenir totalement libre. Égoïstement, c’est aussi un beau cadeau pour l’éducation de mes enfants.”