Des microplastiques identifiés dans les bouteilles de 2 sodas extrêmement populaires

, Des microplastiques identifiés dans les bouteilles de 2 sodas extrêmement populaires

« Pas moins de 6 sortes de plastiques ont été identifiés dans la boisson Coca-Cola. » Jeudi 22 août, l’association Agir pour l’environnement a dévoilé les résultats d’une enquête réalisée sur les fragments de microplastiques (particules de plastique inférieures à 5 mm) dans des bouteilles de soda. Les bouteilles de Schweppes sont elles aussi incriminées. « Face à ces révélations exclusives, Agir pour l’Environnement a immédiatement saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) et la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) afin qu’elles diligentent rapidement une enquête », écrit l’association dans un communiqué paru sur son site.

Pour en arriver à ces conclusions, deux laboratoires ont étudié les échantillons provenant de bouteilles d’un litre de Coca-Cola Original et d’1,5 litre de Schweppes Indian Tonic. Les analyses par infrarouge ont été réalisées après une, dix, puis vingt ouvertures de bouteilles et ont mis à jour six polymères différents. L’association s’en étonne étant donné que « les fabricants ne déclarent que 2 polymères en contact avec la boisson : du PE (polyéthylène, NDLR) pour le bouchon et du PET (téréphtalate de polyéthylène) pour la bouteille », explique-t-elle dans son rapport.

Une dégradation du bouchon en cause ?

« On dénombre 46 et 93 microparticules de plastique respectivement dans une bouteille d’un litre de Coca et d’un litre et demi de Schweppes après une vingtaine d’ouvertures », indique-t-elle également. Pour le Coca-Cola comme pour le Schweppes, plus la bouteille sera ouverte, plus le soda comptera de microparticules. Ce qui conduit Agir pour l’environnement à émettre l’hypothèse « d’une responsabilité de la dégradation du bouchon dans l’origine des microplastiques identifiés ».

Dans la même logique, la taille moyenne des nanoparticules de plastique augmente au fil des ouvertures et fermetures de bouteille. Encore « moins bien dénombrées » car 1000 fois plus petites qu’une microparticule, les nanoparticules sont si infimes qu’elles sont très facilement assimilables par les organismes vivants, explique l’association qui s’inquiète donc d’un « risque de santé bien plus important »

Quel impact sur l’homme ?

« Ces dernières années, des études ont mis en évidence la présence de microplastiques dans le corps humain et notamment dans le placenta, le lait maternel, (…) le système digestif » ou encore le sang, rappelle Agir pour l’Environnement.

Si l’impact des microplastiques sur l’être humain est encore incertain, des éléments scientifiques semblent montrer que leur présence est susceptible de provoquer des réactions allergiques et des dégradations cellulaires. Par ailleurs, les substances chimiques qu’ils contiennent ont déjà été associés à des risques augmentés de cancer, de problèmes de production et de mutations de l’ADN

Dans son enquête, l’association rappelle également que Coca-Cola, sponsor officiel des Jeux olympiques, est « connue des associations environnementales pour son impact écologique ». « Les 120 milliards de bouteilles commercialisées chaque année font de cette entreprise l’un des tous premiers acteurs responsables de la pollution plastique au monde. Rien qu’en France, ce sont 950 millions de bouteilles de la marque qui sont vendues chaque année, dont à peine 44% sont recyclées. »

Les industriels réagissent

Sans surprise, Coca-Cola a immédiatement réagi à ces accusations. « Nous nous portons garants de la sécurité de nos produits », a assuré le géant du soda. Selon l’industriel, « il n’existe aujourd’hui aucune preuve scientifique suggérant que l’ingestion de particules de plastique est préoccupante pour la santé humaine ».

Le Syndicat des boissons sans alcool, auquel adhère l’exploitant de Schweppes, a quant à lui déclaré à la presse « qu’il n’existe actuellement aucune méthode de test ou de mesure normalisée pour les microplastiques de taille nanométrique, le secteur suit de près l’évolution de la science ».

Pour rappel, en 2019, l’Organisation mondiale de la santé encourageait à renforcer la recherche dans ce domaine après qu’une étude a révélé leur présence dans l’eau potable.

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