Cholet. La communauté cambodgienne, entre tradition et discrétion

, Cholet. La communauté cambodgienne, entre tradition et discrétion

À l’heure de souffler bientôt ses 50 bougies, elle n’est plus aussi fringante, usée par le poids des années et le basculement générationnel. L’Association d’entraide khmère de Cholet (AEKC), qui compte une vingtaine de membres et bénévoles, tente tant bien que mal d’entretenir la flamme.  On existe depuis 1975. Les anciens ont moins la santé et les jeunes sont moins investis. On est la deuxième génération et c’est un peu plus compliqué , avoue Sothan Phoun.
La célébration du Nouvel An cambodgien (la prochaine est fixée au 3 mai 2025), temps fort de son agenda, a pourtant regroupé près de 500 personnes le 20 avril dernier à la salle des fêtes du Puy-Saint-Bonnet.  On est un peu discret, c’est le seul moment où on se réunit , remarque le trésorier de l’AEKC.

L’association a été créée avant même le début du génocide des Khmers rouges, qui a ôté la vie à près de deux millions de personnes entre 1975 et 1979, soit un cinquième de la population du Cambodge.  Il y a 300 à 400 personnes d’origine cambodgienne à Cholet , chiffre Sothan Phoun. À 44 ans, Maradi Nhem est l’un d’entre eux. Né en 1980 dans un camp de réfugiés cambodgiens à Khao-I-Dang (Thaïlande), l’ancien président de l’AEKC est arrivé en France à l’âge d’un  an.  La famille de mon père connaissait des Cambodgiens à Andrezé. L es premiers arrivés ont aidé ceux qui ont fui la guerre à faire leurs papiers, à se loger, à se vêtir. 

« Pas de synergie »

À Cholet, la communauté cambodgienne, l’une des plus importantes du grand Ouest avec Nantes ou Angers, tente de se faire sa place au milieu de celle des Hmong et surtout des Laotiens.  Elle est plus grande et a une plus grande visibilité  , reconnaît Sothan Phoun. Si l’entente reste cordiale entre les trois associations, les connexions ne sont pas évidentes.  Il n’y a pas forcément de synergie , reconnaît Mike Nuon, membre de l’AEKC. C’est bien de ne pas se marcher dessus. 

Cinq ans après le film d’animation « Funan », l’association réitère avec la diffusion, ce dimanche 29 septembre (18 heures) au cinéma CGR, du documentaire « La Beauté du geste » de Xavier Lauzanne, sur le Ballet royal du Cambodge et la danse classique khmère, qui a subjugué le sculpteur Auguste Rodin. Une diffusion en présence de Lucie Labbé, anthropologue rennaise spécialisée dans les danses khmères. Avant la séance, trois danseuses effectueront une démonstration.
Une visite du parc oriental de Maulévrier, où se déroulera une séance photo, introduira la journée.

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