Cette maladie gynéco serait un facteur de risque d’AVC et de crise cardiaque

, Cette maladie gynéco serait un facteur de risque d’AVC et de crise cardiaque

Les maladies cardio-neurovasculaires et leurs complications sont la première cause de décès à échelle mondiale. En France, elles arrivent en deuxième position après les cancers, avec plus de 140 000 morts chaque année. De nombreux facteurs sont en jeu : le surpoids, l’hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète, l’hypercholestérolémie, la fibrillation atriale et…l’endométriose, selon une nouvelle étude danoise présentée lors du congrès de la Société européenne de cardiologie qui se tient du 30 août au 2 septembre à Londres (Royaume-Uni).

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 60 000 Danoises ayant reçu un diagnostic officiel d’endométriose. Ils les ont ensuite comparées à celles de plus de 240 000 femmes du même âge, ne souffrant pas de la maladie.

Ils ont ainsi pu constater que les femmes atteintes de cette pathologie présentaient un risque accru d’environ 20% d’accident vasculaire cérébral ischémique et d’environ 35% d’infarctus aigu du myocarde en comparaison à autres. En outre, les femmes diagnostiquées d’endométriose seraient davantage susceptibles de souffrir d’insuffisance cardiaque et d’arythmie.

Mieux prendre en compte les facteurs de risque

« Compte tenu de la forte prévalence de l’endométriose, ces résultats apportent des preuves supplémentaires que les facteurs de risque spécifiques aux femmes et les maladies cardiovasculaires chez les femmes doivent faire l’objet d’une plus grande attention. Nous suggérons que les femmes atteintes d’endométriose fassent l’objet d’une évaluation du risque de maladie cardiovasculaire, et il est temps que les facteurs de risque spécifiques aux femmes – tels que l’endométriose – soient pris en compte dans les modèles de prédiction du risque cardiovasculaire », conclue le Dr Havers-Borgersen, auteur principal de l’étude, dans un communiqué diffusé sur le site de la Société européenne de cardiologie.

L’endométriose en quelques chiffres

En effet, on considère aujourd’hui qu’une femme sur dix serait atteinte d’endométriose. Et pour 70% des patientes concernées, il faudrait cinq médecins et un délai de 7 à 15 ans entre la première consultation et le diagnostic, d’après Inès Ben Amor, créatrice de l’application Luna, dédiée à la santé des femmes et à l’endométriose.

Cette dernière se caractérise par le développement d’un tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Ce qui entraîne une inflammation et la formation de tissu cicatriciel dans la région pelvienne. Si les médecins ignorent encore ce qui provoque l’endométriose ni comment la prévenir, des médicaments peuvent atténuer ses symptômes (règles douloureuses, douleurs pendant les rapports sexuels, douleurs pelviennes fréquentes, défécation douloureuses, difficultés pour uriner, douleurs abdominales…).

Dans les cas les plus graves, l’endométriose peut avoir un impact sur la fertilité. D’après l’association EndoFrance, 70% des malades souffrent de douleurs chroniques invalidantes et 40% des cas d’infertilité dans l’Hexagone seraient dus à cette pathologie. Quand la maladie prend une tournure trop sévère, une intervention chirurgicale est possible.

{link} Ce post a été trouvé sur internet par notre rédaction voici la source Source