Cela circule sur internet : Un avocat ciblé s’est fait proposer de disparaître

Voilà qui va vous plaire : Un nouvel encart que je viens de repérer sur le web et que nous vous produisons ci-dessous. Le propos est « la justice ».

Le titre (Un avocat ciblé s’est fait proposer de disparaître) est parlant.

Présenté sous le nom «d’anonymat
», l’éditorialiste est connu et fiable.

Le post a été diffusé à une date indiquée 2023-03-26 21:08:00.

L’article d’origine mentionné :

Trois ans après s’être fait tirer dessus chez lui, en Montérégie, un avocat s’est livré sur les séquelles psychologiques qui continuent de le hanter, lui à qui on a même proposé de « changer de vie » pour sa sécurité.

• À lire aussi: Acquittés d’une tentative de meurtre sur un avocat  

« Selon la Sûreté du Québec, ma vie était en danger. On m’offrait de changer de vie, de rompre tout lien avec mon environnement. J’ai refusé. Je ne pouvais pas tout abandonner », a récemment raconté Me Nicholas Daudelin, lors des observations sur la peine de ses deux agresseurs.

Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye, 43 ans, et Daouda Dieng, 37 ans, ont ouvert le feu sur le civiliste à travers la porte de sa demeure, à Mont-Saint-Hilaire, le 26 mars 2020.


La porte de sa demeure, à travers laquelle on lui a tiré dessus, à Mont-Saint-Hilaire.

Photo élément de preuve déposé à la cour

La porte de sa demeure, à travers laquelle on lui a tiré dessus, à Mont-Saint-Hilaire.

Au dernier moment, l’homme de 35 ans avait toutefois réussi à se jeter derrière un mur et avait été atteint à une jambe.

Ses assaillants, d’abord accusés de tentative de meurtre, ont plutôt été déclarés coupables d’avoir déchargé une arme à feu.

La poursuite a demandé une peine « exemplaire » de 10 ans de prison, pouvant aller jusqu’à 12 ans, compte tenu du contexte particulier de cette affaire.


Jean-François Malo et Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye ont été filmés ensemble à leur insu environ un mois après le crime.

Photo élément de preuve déposé à la cour

Jean-François Malo et Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye ont été filmés ensemble à leur insu environ un mois après le crime.

Selon ce qui a été présenté à la cour, les coaccusés auraient accepté un contrat de Jean-François Malo, un promoteur immobilier de Joliette. Celui-ci avait un litige de plusieurs millions de dollars avec le Mouvement Desjardins, que représentait à l’époque Me Daudelin.

Plusieurs cachettes

Après l’attentat, le civiliste a raconté avoir dû se terrer avec sa conjointe dans des « planques » du Programme de protection des témoins durant environ cinq mois.

Ils ont cependant dû être déplacés à quelques reprises dans différentes régions du Québec, car certains de leurs proches recevaient des appels de menaces. 

Le couple de trentenaires s’est même retrouvé, à un certain moment, caché dans une résidence pour personnes âgées.

« J’étais toujours dans l’impression qu’on allait me retirer dessus, et que cette fois-là, ça n’allait pas juste être une tentative, mais un meurtre, réellement », a dit l’avocat.

Malgré l’avis des autorités, celui-ci est depuis rentré chez lui et sa conjointe a donné naissance à leur premier enfant. Le drame a toutefois continué à les hanter.

« Aussitôt que [j’entends] une sonnette, le soir, je vais me cacher. Même trois ans après », a confié à la cour Me Daudelin.

Parmi ses séquelles, il a rapporté un manque de concentration, de confiance en lui, de l’insomnie, des cauchemars et des attaques de panique.

Il s’est dit « anesthésié » des moments de joie ou de désespoir. Il a mentionné être plutôt sur le « pilote automatique ».

« Déshumanisant »

Me Daudelin a aussi déploré les motivations qui ont mené à cette attaque.

« Je ne peux pas croire qu’au Québec, dans un état de droit, on puisse s’en prendre à un officier de justice. On m’a tiré dessus parce que j’exerçais mon rôle d’avocat », a rappelé le civiliste.

« Comme si on chassait un chevreuil. J’ai trouvé ça extrêmement déshumanisant. »

►La peine des complices Dieng et Ndiaye sera prononcée le 15 mai prochain. Les avocats de la défense ont pour leur part suggéré des sentences de 4 ou 5 ans. Le dossier de Jean-François Malo, qui subira un procès séparé, doit revenir à la cour ce matin, dans le cadre d’une requête où il veut faire valoir son droit d’obtenir un avocat aux frais de l’État. 

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