Cambodge, premier voyage, premiers étonnements

Jeanne, 25 ans, est récemment arrivée au Cambodge. Elle nous raconte son voyage dans la province de Siem Reap, un récit émaillé de ses découvertes de la culture et des habitudes des habitants de ce pays. Ce regard neuf et candide nous a paru intéressant et peut rappeler, même aux plus anciens d’entre nous, nos premiers émois et étonnements quand nous avons découvert ce pays et ses traditions parfois si étranges. Retrouvez, ces prochains jours, les différentes étapes de son séjour.

Vendredi, premier jour

Rendez-vous à 6h pour le départ. Je commande un tuk-tuk sur l’application Grab, le Uber local. Il fait encore nuit, les rues sont étonnamment calmes. Je suis en t-shirt, il fait bon. J’ai pris avec moi un pull : je sais à quel point la climatisation peut être une religion dans les pays chauds.

Lorsque j’arrive, j’aperçois notre car. Il est petit, ce qui fait sens : la circulation n’est pas simple ici. L’autre jour, j’ai aperçu un énorme bus à la sortie d’un musée, essayant désespérément de faire demi-tour… J’ai eu pitié pour le conducteur. Le code de la route n’est pas vraiment respecté par ici… Y-a-t-il un code la route ? Les trottoirs sont occupés par des marchands ou des voitures stationnées, ils sont donc inutilisables. Pour se déplacer à pied, il faut savoir slalomer entre les scooters, les tuk-tuk, voitures et charrettes de marchands. Un vrai parcours du combattant ! Sans parler de traverser la route : pas de passage piéton, vous avez juste à vous avancer en priant pour qu’on vous épargne.

Dans le car, il y a des places doubles d’un côté et des places seules de l’autre. A peine assise, je remarque avec surprise des imprimés Chanel sur les parois du bus. « Comme sur les sièges des tuk-tuk », me dis-je. Comme je l’imaginais, il fait froid, la clim est à fond. Des moustiques volent un peu partout autour de nous : je remercie silencieusement l’inventeur du spray anti-moustiques tout en admirant les cambodgiens qui résistent aisément à leurs piqûres.

Au bout de quelque temps, nous nous arrêtons. Au bord de la route, il y a une station essence, un café et des toilettes. Il existe peu d’autoroutes au Cambodge. Nous nous asseyons sur la terrasse du café pour manger notre petit-déjeuner à base de riz et de viande. Pas une petite portion non, un vrai repas ! Je grignote quelques grains de riz et de l’omelette avec une sorte de grosse cuillère.

Dans le bus, j’observe le paysage qui défile devant mes yeux : des rizières, des arbres dont je ne connais pas le nom, des plaines, des habitations sur pilotis, quelques pagodes et toujours des vendeurs ambulants avec leur cargaison sur de grandes charrettes. De temps à autre j’aperçois une vache, particulièrement maigre. J’observe des jeunes filles qui semblent n’avoir pas plus de 12 ans sur des scooters, conduisant seules. J’admire leur courage de circuler sur ces routes qui me semblent si dangereuses…même si je sais que leur courage est surtout constitué d’habitude.
 

Rizières au Cambodge

 

Autre découverte phare de mon séjour : les toilettes. Au Cambodge, très peu de personnes utilisent du papier WC : le jet d’eau est considéré comme beaucoup plus hygiénique. Je n’ose m’y risquer cependant. Lors d’une pause sur la route, j’observe un écriteau au-dessus des toilettes : “ne pas se laver les pieds dans les WC”. Je ris dans ma cabine.

 

Ecriteau dans les toilettes au Cambodge

 

Arrive l’heure du déjeuner. Une série de plats sont déposés devant nous et chacun se sert dans la précipitation. J’observe l’énorme poisson grillé qui trône au centre de la table, des sauces dont j’ignore la saveur, du poisson écrasé sur un socle en bois avec des épices, de la soupe de poisson et de légumes et bien sûr, du riz. En guise de dessert on nous offre des fruits, que les cambodgiens aiment déguster avec du sel et des épices. L’ensemble forme un spectacle très coloré, l’atmosphère est chaleureuse, les rires fusent…
 

Repas cambodgien

 

Lorsque nous arrivons dans la province de Siem Reap, nous nous rendons au Club Royal de tir à l’arc du Cambodge. Aux premiers abords, cela ressemble à une attraction touristique mais c’est surtout un moyen d’apprendre un sport très ancien ici au Cambodge. L’arc et les flèches sont utilisés par le peuple khmer pour l’autodéfense et la chasse depuis l’Antiquité. Historiquement, le tir à l’arc a également joué un rôle très important pour les militaires khmers en tant qu’arme de guerre. Le club souhaite encourager la jeune génération à s’intéresser à ce sport traditionnel. La nature nous entoure, l’endroit est calme et paisible. Chacun déploie joyeusement ses talents de tir à l’arc, parfois même à cheval !

Archerie royale du Cambodge
Photo : Thmey Thmey

Pour clore cette journée, nous dégustons un buffet exceptionnel à l’hôtel qui me permet de découvrir de nombreux plats cambodgiens, dont le célèbre Amok et un dessert savoureux constitué de boules de coco fourrées au sucre de palme.

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