Cambodge: le principal opposant politique, condamné à 27 ans de prison, fait appel

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Kem Sokha se rend au tribunal municipal de Phnom Penh pour le verdict de son procès à Phnom Penh, le 3 mars 2023. TANG CHHIN SOTHY / AFP

Le chef de l’opposition au Cambodge Kem Sokha a fait appel de sa condamnation à 27 ans de prison pour trahison, ont indiqué ce jeudi ses avocats, qui ont dénoncé un verdict «injuste».

«Il a fait appel du verdict parce qu’il est injuste», a déclaré à l’AFP Meng Sopheary, l’une des avocates de Kem Sokha. L’opposant «a refusé d’accepter cette condamnation injuste qui l’a déchu de nombreux droits», notamment politiques, a insisté Ang Udom, un autre de ses conseils.

Accusation de complots avec l’étranger

Kem Sokha (69 ans), condamné début mars à 27 ans derrière les barreaux, était accusé d’avoir comploté avec des agents étrangers dans le but de renverser le gouvernement du premier ministre Hun Sen.

Il a été placé sous résidence surveillée, avec l’interdiction de rencontrer qui que ce soit, à l’exception des membres de sa famille. Le cofondateur du Parti du salut national du Cambodge (PSNC), aujourd’hui dissous, a toujours nié les accusations contre lui. Des groupes de défense de droits de l’homme ont dénoncé un verdict politique, visant à l’écarter du scrutin national prévu en juillet, auquel candidate Hun Sen, au pouvoir depuis plus de 38 ans.

Homme fort du Cambodge

L’homme fort du Cambodge, accusé par des observateurs internationaux d’avoir fait reculer les libertés fondamentales et d’utiliser la justice pour réprimer toute voix contestataire, s’est vanté jeudi de sa longévité au poste.

«J’ai d’abord battu le record du plus jeune premier ministre il y a 38 ans. Maintenant, j’ai battu un autre record, celui du Premier ministre le plus longtemps au pouvoir dans le monde», a-t-il assuré lors d’une cérémonie de remise de diplômes. Deux mois après l’arrestation de Kem Sokha en 2017, la Cour suprême cambodgienne a dissous son parti, le PSNC, alors considéré comme un adversaire de taille pour battre le mouvement de Hun Sen. Sans opposition solide, l’élection de 2018 a été un raz-de-marée pour le parti au pouvoir, qui a remporté la totalité des sièges de l’Assemblée nationale


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