Cambodge : en finir avec le double déni du génocide

, Cambodge : en finir avec le double déni du génocide

Dans quelques jours, le 17 avril 2025, aura lieu le 50e anniversaire de l’entrée des Khmers rouges à Phnom Penh, qui marque le début de l’une des plus grandes exterminations de l’histoire du XXe siècle.

Dès leur arrivée, les Khmers rouges entreprennent de vider les villes par des déportations massives et meurtrières. Soumis à des travaux harassants, à la famine et à des massacres, leurs habitants – les «17 avril» – sont décimés en grand nombre. Au total, lorsque le régime communiste tombera le 7 janvier 1979, près de deux millions de personnes auront péri, soit le quart de la population. On dénombre aujourd’hui au Cambodge, même s’ils ont laissé peu de traces visibles, 196 centres d’extermination et 20 000 charniers.

Ce meurtre de masse a été l’objet d’un double déni. Le premier a consisté, en temps réel, à nier son existence. Comment oublier par exemple, dans notre pays qui avait colonisé le Cambodge pendant près d’un siècle, que des journalistes et des intellectuels en vue, en particulier chez les maoïstes, ont soutenu les Khmers rouges ? Et que certains d’entre eux, loin de reconnaître leur aveuglement – ce que d’autres ont fait avec courage –, continuent à leur trouver des circonstances atténuantes ?

Mais ce meurtre de masse est aussi depuis longtemps l’objet d’un second déni tout aussi inacceptable, même s’il est beaucoup moins grave puisqu’il ne revient pas à contester l’ampleur des crimes commis. Il porte sur leur qualification et consiste à nier, au rebours de l’évidenc

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