Au Cambodge, une succession dynastique menée par Hun Manet

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C’est un tournant générationnel pour le Cambodge. Le Premier ministre Hun Sen, du Parti du peuple cambodgien (PPC), à son poste depuis 1985, va céder la place à son fils aîné Hun Manet. Une transition qui sera officialisée le 22 août devant les 125 députés élus lors du scrutin du 23 juillet dernier.

“Après la décision des autorités d’interdire la participation aux élections du Parti de la bougie, seule force viable d’opposition, le Parti du peuple cambodgien (PPC) a remporté 120 des 125 sièges. Les 5 sièges restants étant attribués au Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (Funcinpec), un allié du PPC”, explique Nikkei Asia. Ce “système multipartite, sur le papier, mais sans aucune existence réelle”, permet au PPC de remettre le pouvoir au successeur de son choix.

Général de l’armée cambodgienne, Hun Manet avait été désigné en décembre 2021 par le PPC comme candidat au poste de Premier ministre. Mais le moment du passage de témoin demeurait inconnu. Les choses se sont accélérées dès la victoire sans surprise du PPC, Hun Sen annonçant qu’il démissionnerait du poste qu’il occupe depuis 1985.

Un contrôle sur la vie politique

Ancien commandant des Khmers rouges sous le régime de Pol Pot, responsable de la mort de 2 millions de personnes à la fin des années 1970, Hun Sen s’est réfugié au Vietnam voisin en juin 1977. Il est rentré au Cambodge avec les troupes vietnamiennes qui ont renversé les Khmers rouges en janvier 1979, et a été nommé ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement sou

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