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Dimanche 13 juillet 2025 00:03 … |
1La prison de Tuol Sleng où les Khmers rouges enfermaient et torturaient les Cambodgiens a été inscrite au patrimoine de l’Unesco. © ANTOINE LORGNIER / Hans Lucas via AFP
L’Unesco a annoncé le classement au patrimoine mondial de trois sites de mémoire au Cambodge où le régime khmer rouge pratiquait la torture et les exécutions entre 1975 et 1979.
Des sites de mémoire du génocide perpétré par les Khmers rouges au Cambodge, dont l’ex-prison S-21 où le régime a pratiqué la torture entre 1975 et 1979, ont été inscrits vendredi 11 juillet 2025 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Trois lieux sont désormais classés : S-21, qui abrite aujourd’hui le musée Tuol Sleng, le plus grand consacré aux atrocités commises sous Pol Pot, le mémorial de Choeung Ek, surnommé « les champs de la mort », et l’ancienne prison M-13.
Les deux premiers sont situés à Phnom Penh, et le troisième dans la province de Kampong Chhnang, au nord-ouest de la capitale.
« L’inscription sur la liste du patrimoine mondial des sites mémoriaux cambodgiens, passant de centres de répression à des lieux de paix et de réflexion, n’est pas seulement une reconnaissance d’un site, mais aussi d’une histoire douloureuse et surtout de l’extraordinaire résilience des peuples cambodgiens », a déclaré le Premier ministre Hun Manet lors d’une vidéo enregistrée retransmise à la télévision publique TVK.
« C’est le paysage de notre mémoire partagée », a pour sa part déclaré Youk Chhang, un survivant du génocide et le directeur du Centre de documentation sur le Kampuchéa démocratique, DC-CAM, qui mène des recherches sur les atrocités des Khmers rouges. « Cela va permettre de rendre l’enseignement de l’histoire des Khmers rouges plus efficace et plus pertinent ».
Le Cambodge comptait jusque-là quatre sites inscrits au patrimoine mondial, tous vieux de plusieurs siècles, dont les célèbres temples d’Angkor.
Dirigé par Pol Pot, mort en 1998 sans avoir été jugé, le régime marxiste totalitaire a tenté d’imposer une nouvelle société agraire, sans monnaie, médecine et éducation.
Deux millions de personnes, soit un quart de la population de l’époque, sont mortes d’épuisement, de maladie, sous la torture ou au gré des exécutions.
Plus de 15 000 hommes, femmes et enfants ont été détenus et torturés à Tuol Sleng, une ancienne école transformée en prison par les Khmers rouges. Très peu ont survécu.
Une grande majorité des pièces ouvertes aux visiteurs aujourd’hui sont restées dans l’état dans lequel les soldats de Pol Pot les ont laissées, à leur chute en janvier 1979.
Des travaux d’exhumation au début des années 1980 ont permis de découvrir les ossements de plus de 6 000 personnes dispersés dans une centaine de fosses communes à Choeung Ek. Le site abrite aujourd’hui une stupa bouddhique exposant des milliers de crânes.
Un tribunal spécial parrainé par les Nations unies a condamné trois dignitaires Khmers rouges, dont l’ancien tortionnaire en chef de S-21, « Douch ».
Les survivants du génocide « heureux »
Des survivants du génocide perpétré par les Khmers rouges au Cambodge entre 1975 et 1979 ont confié leur joie de voir l’Unesco classer au patrimoine mondial des sites de mémoire où le régime pratiquait la torture et les exécutions.
« Je suis très heureux […], c’est pour les générations futures », a ainsi commenté Chum Mey, un des rares survivants de la prison S-21 de Phnom Penh.
Cette décision « me rappelle les tortures dont j’ai été victime », explique Chum Mey, qui vend aujourd’hui ses mémoires dans l’enceinte de la prison où il raconte avoir été battu, électrocuté et affamé.
Khuon Sovann, 82 ans, a perdu plus de 10 membres de sa famille dans le génocide. Samedi, elle est venue se recueillir à Tuol Sleng, où touristes et étudiants déambulent entre les photos des nombreuses victimes en noir et blanc, et les équipements utilisés par leurs bourreaux.
La décision de l’Unesco est une « bonne chose » et contribue à la préservation du site, assure la vieille dame, venue prier avec sa soeur aînée pour son beau-frère décédé.
« Je suis heureuse que ce que nous, Cambodgiens, avons enduré soit désormais reconnu par la communauté internationale », dit-elle en procédant à des offrandes d’eau et de nourriture pour l’âme du défunt, devant un panneau où sont inscrits des noms de victimes.
La décision de l’Unesco pourra aider à la conservation de Tuol Sleng et permettra d’« éviter qu’un tel régime ne revienne au Cambodge », se félicite Norng Chanphal, qui à 55 ans retourne chaque jour sur le site de S-21, où il a été interné enfant. Il y revient aujourd’hui pour vendre ses mémoires et se sentir plus proche de sa mère, décédée entre ces murs.
Le site est « une leçon de vie pour les personnes du monde entier, afin qu’ils comprennent clairement » la nature criminelle du régime des Khmers rouges, estime le quinquagénaire.
Pour le ministère cambodgien de la culture, la décision de l’Unesco vaut reconnaissance des efforts déployés par le royaume pour « transformer une terre autrefois ravagée par la guerre et le génocide […] en un lieu de paix et de dignité ».
avec AFP. Ouest-France
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