Au Cambodge, le premier ministre Hun Sen muselle la presse libre

Premier ministre cambodgien Hun Sen, au sommet UE-ANASE, à Bruxelles, le 14 décembre. KENZO TRIBOUILLARD/AFP

REPORTAGE – À 5 mois des législatives, le premier ministre a fermé Voice of Democracy, un des derniers médias indépendants.

Phnom Penh

«Sauvez VOD», «On a besoin de VOD». Tels étaient les slogans lancés à tue-tête par une petite trentaine de Cambodgiens, venus montrer leur soutien lundi matin devant la rédaction du média local Voice of Democracy (VOD). Quelques heures plus tôt, le journal en ligne, qui publiait en khmer et en anglais, était la dernière victime de la répression du gouvernement cambodgien. Sur ordre exprès du premier ministre, Hun Sen, le ministère de l’Information a révoqué la licence de diffusion du média, réduisant comme une peau de chagrin l’espace médiatique indépendant au Cambodge. Des représentants du ministère, ainsi que des forces de l’ordre, sont venus déposer en main propre un document notifiant la cessation d’activité. Depuis 10 heures lundi matin, les sites internet ne sont plus accessibles dans le pays. «Je suivais les informations tous les jours sur VOD Khmer, disait une manifestante masquée, pour protéger son anonymat. Maintenant, je ne sais pas où je vais trouver une information…

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