Au Cambodge, la liberté d’expression se réduit comme peau de chagrin

RÉCIT – Le gouvernement de Phnom Penh se montre de plus en plus inflexible vis-à-vis des voix critiques et n’hésite plus à emprisonner journalistes, militants ou mêmes simples citoyens contestataires.

Phnom Penh

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Après vingt-huit jours dans les cellules surpeuplées de la prison de Kandal, au sud de Phnom Penh, le journaliste d’investigation Mech Dara a été libéré sous caution, jeudi 24 octobre. Dans une mise en scène bien huilée, il avait présenté, la veille, des « excuses publiques » sur Fresh News, un média affilié au gouvernement cambodgien. Vêtu d’une combinaison orange, mains jointes en avant, Mech Dara demandait « pardon » pour ses « erreurs » et s’engageait à « ne plus diffuser d’informations pouvant nuire au pays et à ses dirigeants ». « Ça fait du bien d’être dehors, a-t-il déclaré à sa sortie, le lendemain. Physiquement et mentalement, il va me falloir un peu de temps pour récupérer. »

Le reporter de 36 ans fait partie d’une espèce menacée au Cambodge, celle des voix critiques osant contredire le discours officiel. Il s’est fait connaître pour ses investigations exposant les liens entre l’élite politico-économique…

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