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Au Cambodge, ces ex-esclaves des escroqueries 2.0, échappés de l’enfer de la pègre chinoise

Vue aérienne d‘Otres Beach. C’est à l’est de la station balnéaire cambodgienne qu’on découvre des immeubles dans lesquels des dizaines de milliers de travailleurs sont séquestrés par les mafias chinoises. 260080164/umike_foto – stock.adobe.com

REPORTAGE – De rares rescapés de ces trafics organisés par les mafias chinoises ont pu témoigner au Figaro.

Envoyé spécial à Sihanoukville

En retrait du sable blanc d’Otres Beach, l’envers du décor paradisiaque de Sihanoukville. Le lotissement K99 se présente comme un luxueux complexe résidentiel baptisé pompeusement Arc de Triomphe City, par le promoteur chinois, lors de sa construction en 2019. Au bout de la route cernée par les herbes folles tropicales, à l’est de la station balnéaire cambodgienne, on découvre en réalité des petits immeubles entourés de hautes palissades barbelées, truffés de caméra et un portail de tôle aux allures d’entrée de caserne.

Le Figaro

Aux fenêtres, la lessive pend. Les indices s’accumulent à Chinatown, toute proche. Des barreaux obstruent les fenêtres des appartements, et même la salle d’un restaurant de« nouilles de Lanzhou» est séparée en deux catégories implacables: les clients qui mangent côté rue et les autres, condamnés à avaler leur bol sans pouvoir quitter leurs immeubles prisons. Dans ces immeubles, des dizaines de milliers de travailleurs sont séquestrés par les…

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