Le Brugeois communique fréquemment avec son avocat grâce à des appels téléphoniques depuis la prison. Bert Vanmechelen suit donc de près les conditions de détention de son client. Lors d’une interview accordée à VRT NWS, l’avocat a affirmé : “C’est une histoire déchirante. Cet homme est maintenant en prison depuis près de 1 700 jours. Il est dans un bloc avec 400 prisonniers. Il y a des températures élevées, l’électricité est régulièrement coupée, il a déjà été agressé physiquement à plusieurs reprises. Dans la prison il y a quelqu’un qui souffre de tuberculose, qui crache constamment du sang, quelqu’un qui a la gale, quelqu’un qui a le VIH, quelqu’un qui a l’hépatite. Les conditions de détention sont épouvantables, c’est l’enfer là-bas. D’autres prisonniers étrangers sont souvent partis en moins d’un an, pourquoi cela n’est-il pas possible avec lui ?”

Pour faire avancer les choses, Bert Vanmechelen s’est adressé à l’État belge afin d’obtenir “une perspective” pour son client. Le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, a affirmé à nos confrères de la VRT qu’une lettre avait été envoyée au Cambodge avant de contrer les critiques selon lesquelles l’État belge serait trop passif face à la situation de Tanguy Taller : “Nous n’abandonnons pas nos compatriotes, y compris lui. Nous maintenons la pression diplomatique à un niveau élevé et, d’autre part, nous essayons de conclure un accord de transfert avec le Cambodge. C’est la seule action légale que je puisse entreprendre pour le faire venir. Bien sûr, il est possible que le Cambodge le gracie ou réduise sa peine.”

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